Une cliente d’une grande surface trébuche sur un panneau publicitaire métallique et se fracture le poignet. Une chute et un préjudice dont est responsable le magasin, estime la cliente qui lui réclame alors des dommages-intérêts…
Encore faut-il prouver que le panneau en question se trouvait au mauvais endroit, estime l’entreprise qui exploite ce magasin, et que ce panneau, qui serait alors mal positionné, est la cause de la chute. Ce que la cliente ne prouve pas… Preuve qu’elle n’a pas besoin de rapporter, rétorque la cliente : le simple fait qu’elle soit blessée suffit, selon elle, à retenir la responsabilité du magasin lequel est, par principe, responsable des conditions d’accueil de sa clientèle et de circulation dans le magasin, afin de préserver la santé et la sécurité de ses clients…
Certes, admet le juge, mais cela n’exonère pas la cliente de prouver que sa chute est due à un panneau mal positionné. Preuve qu’elle ne rapporte pas ici, ce qui l’empêche d’obtenir quoi que ce soit…
Arrêt de la Cour de cassation, 1ère chambre civile, du 9 septembre 2020, n° 19-11882